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Hébergement d’urgence : des changements positifs du côté de la politique de l’Etat, mais des questions subsistent…

Le dernier 12-14 d’Un Toit Pour Tous se proposait d’apporter un éclairage sur les nouveautés intervenues dans le domaine de l’hébergement d’urgence.

Tout d’abord, un diaporama donnant les éléments de cadrage a été présenté par Chloé Mollard de l’Observatoire de l’Hébergement et du Logement et synthétisé par Francis Silvente (vice-président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité au niveau régional).

Ensuite, sont intervenues Angélique Giannini (Médecins du Monde) et Alice Lecomte (DAHUS, rien à voir avec l’animal mythique des montagnes, l’acronyme est décrypté ci-après) sur le lien entre social et santé et la présentation du Dispositif d’Appui à l’Hébergement d’Urgence pour la Santé.

Enfin, la parole était donnée à Maïwenn Abjean (Femmes SDF) qui a témoigné des difficultés spécifiques rencontrées par les femmes et des besoins non pris en compte dans les hébergements d’urgence.

Voici ce qu’on peut en retenir :

  • désormais, plus de gestion « au thermomètre », mais une programmation pluriannuelle, avec néanmoins l’inconvénient majeur d’une enveloppe financière fermée, sans réajustement possible ;
  • La pandémie a permis d’atteindre un nombre de places d’hébergement qualifié auparavant d’irréalisable.
  • Inconditionnalité et continuité : des principes réaffirmés, mais pas toujours respectés.
  • Un objectif de réduction des places d’hébergement d’urgence (-546, soit -2,73%), prioritairement nuitées en hôtel. Cette réduction s’opérera au profit de solutions s’inscrivant dans la démarche du « Logement d’abord » qui se voit privilégiée.
  • Une inquiétude néanmoins pour les personnes aux droits incomplets qui ne pourront y prétendre.

Certains points de vigilance ont été soulevés :

  • calendrier de mise en œuvre
  • modalités de concertation différentes selon les régions
  • obligation de réaliser des économies
  • risque d’une gestion à 2 vitesses selon les publics.

 

Pour le lien entre santé et social, qui s’est tissé au plus fort de la pandémie à travers la création d’une équipe mobile d’appui sanitaire, l’objectif est de poursuivre la démarche engagée :  l’agence régionale de santé (ARS) a accordé un financement d’un an au DAHUS après le bilan présenté en juin 2020. L’ARS et le DAHUS insistent pour que soient prises en compte une définition de conditions minimales à remplir pour les lieux d’hébergement, des réflexions sur la sécurité alimentaire…

 

L’intégralité de ce 12-14 est visible ici :

La situation de l’hébergement d’urgence en Isère : retour sur les dernières transformations

 

ARS Agence régionale de santé

DAHUS Dispositif d’Appui à l’Hébergement d’Urgence pour la Santé