

LASUR, la solidarité citoyenne
La plupart des groupes concernés étaient présents, accompagnés des salariés d’Un Toit Pour Tous en lien avec le dispositif et des bénévoles de l’association.
Le dispositif LASUR : un appui crucial depuis 2016
Le dispositif LASUR (Logements d’attente en réponse à des situations d’urgence), mis en place par Un Toit Pour Tous depuis 2016 offre ainsi un appui déterminant à ces groupes militant. Ceux-ci soutiennent notamment financièrement ces familles (paiement de tout ou partie du loyer et des charges) en leur proposant dans la plupart des cas un logement, en assurant sa gestion locative, en gérant les dons et le suivi comptable, et en les soutenant si besoin dans l’accompagnement social.
Cet accompagnement offre une garantie aux propriétaires bailleurs (1), d’autant plus que les baux sont détenus par des associations et collectifs.
Zoom sur le dispositif LASUR : entretien avec Véronique et Estelle, salariées à Un Toit Pour Tous
Il faut dire d’emblée combien cela est réconfortant de voir ensemble toutes ces personnes qui se mobilisent collectivement dans une démarche d’accueil inclusif : pour assurer un logement à ces ménages – leur assurant stabilité pour eux et leurs enfants – lesquels, sinon, resteraient dans des situations très précaires (hébergement d’urgence, chez des tiers, squats, ou même à la rue).
Une réponse adaptée à des besoins croissants
Les associations et collectifs engagés dans ce dispositif sont actuellement au nombre de 25 et accompagnent 35 familles, soit 123 personnes (2). Depuis sa mise en place en 2016, le dispositif LASUR a permis d’accueillir 129 familles, représentant 283 personnes. Parmi elles, on trouve majoritairement des familles avec enfants (57 %), mais aussi des personnes isolées, avec une hausse notable des femmes seules avec enfant. Pour répondre à cette augmentation constante du nombre de ménages accueillis, Un Toit Pour Tous s’est organisé avec une équipe de salariés dédiés et le soutien des services administratifs et comptables.
Une réunion pour renforcer les liens et les connaissances
La réunion avait pour objectif principal, après une présentation rapide des collectifs, de permettre à ces derniers de rencontrer toute l’équipe d’Un Toit Pour Tous. Elle visait également à expliciter le mécanisme comptable et de collecte des dons, les financements mobilisables (Les Petites Pierres, fonds RIACE, Fondation de France), ainsi que les méthodes pour animer des campagnes de collecte de fonds.
Des échanges enrichissants entre acteurs engagés
La réunion s’est conclue par un exposé des actions de l’ADATE (4) : accueil et hébergement des demandeurs d’asile et mineurs non accompagnés, accès aux droits des étrangers, médiation et soutien à la parentalité, promotion de la citoyenneté et développement de ressources (formation, actions culturelles etc.).
Les participants ont apprécié de pouvoir rencontrer et dialoguer avec l’équipe LASUR, échanger entre eux et partager leurs expériences et leurs difficultés. Le représentant de RESF (réseau d’éducation sans frontière), entre autres, a notamment souligné le fait que la mobilisation des parents d’élèves est au départ relativement facile, mais qu’au fil du temps l’accompagnement dans la durée ou l’accueil de nouvelles familles rencontre plus de réticences.
Des perspectives pour 2025
Réunion très positive avec la promesse de se retrouver en 2025 pour des échanges et mesurer l’évolution du dispositif LASUR dans un contexte politique, en revanche, qui ne prête pas forcément à l’optimisme.
1) bailleurs sociaux : 19 logements, propriétaires privés : 6, EPFL (Etablissement public foncier local) : 4, UTPT : 4 ; la plupart de ces logements sont situés sur le territoire de la Métro.
2) certains collectifs ou associations accompagnent plusieurs familles, ainsi : APARDAP : 8,
RESF : 6, La Bouture : 4, ADA : 3, accueillir ensemble en Chartreuse : 2.
3) en moyenne 6 par an, mais depuis 2012 plus de 10.
4) ADATE : http://www.adate.org/
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Point presse octobre 2024
>2 novembre 2024 Le Dauphiné Libéré
Logement . Expulsions suspendues.
La trêve hivernale a débuté vendredi. Jusqu’au 31 mars les locataires ne peuvent plus être expulsés de leur logement. Cette trêve concerne aussi l’électricité et le gaz :pendant 5 mois les fournisseurs d’énergie ne peuvent pas interrompre leurs services. Les expulsions ont atteint un niveau record l’an dernier : 19 023 soit + 17% par rapport à l’année précédente.
>26 octobre 2014 Le Monde
La photographe Diane Grimonet raconte 25 ans de mal-logement en France : « Les gens me demandent de montrer ce qu’ils vivent »
>19 0ctobre 2024 Le Dauphiné Libéré
Eybens. Après la levée de l’arrêté de péril / « Un défaut d’entretien depuis des années ».
Selon le maire « cette alerte n’a rien à voir avec les travaux de réhabilitation réalisés par Un Toit Pour Tous dans 4 logements. Ils n’ont pas touché à la structure. Au contraire ils ont même refait le toit ce qui a amélioré les choses au niveau des infiltrations »
>17 0ctobre 2024 Le Dauphiné Libéré
Grenoble. Depuis la rentrée, dix familles sans domicile hébergées dans des écoles…
…accompagnées par des parents qui s’engagent.
Sept écoles sont occupées à Grenoble par dix familles et 28 enfants.
L’hébergement d’urgence est saturé. Les places supplémentaires(100) créées récemment par la Ville sont déjà remplies à 90%.
>17 octobre 2024 Le Monde
Logement : le gouvernement veut donner plus de pouvoir aux maires dans l’attribution des HLM
Michel Barnier souhaite reprendre un projet, prévu par le gouvernement Attal, qui donnerait aux maires les quasi-pleins pouvoirs dans l’attribution des logements sociaux. Les acteurs s’inquiètent d’un retour à des pratiques de corruption et de discrimination.
>09 octobre 2024 Le Monde
« Les propositions de Michel Barnier sur le logement privilégient le marché aux dépens des personnes mal logées »
L’urbaniste Yoann Sportouch estime, dans une tribune au « Monde », que le projet du gouvernement d’assouplir les normes environnementales et d’étendre le prêt à taux zéro ne propose pas une réponse ambitieuse et efficace à la précarité.
>09 octobre 2024 Le Monde
Combattre la pauvreté est un investissement qui rapporte, affirme une étude publiée par un collectif d’associations de solidarité
Selon une modélisation, publiée par le collectif Alerte, la persistance de la pauvreté coûte très cher aux finances publiques, tandis qu’un effort additionnel pour la combattre serait remboursé en dix ans.
>09 octobre 2024 Le Monde
Nathalie Appéré, maire (PS) de Rennes : « Le logement est une affaire trop sérieuse pour être abandonné au marché »
Dans une tribune au « Monde », l’édile prône des politiques de l’habitat qui doivent encadrer et maîtriser le marché, pour répondre à l’urgence sociale, lutter contre la spéculation immobilière et permettre aux classes moyennes de se constituer un patrimoine.
>03 octobre 2024 Le Monde
Droit au logement opposable : record de demandes et baisse des attributions
Les recours effectués par les ménages non ou mal-logés au titre du droit au logement opposable, créé en 2007, sont toujours plus nombreux. Pourtant, leur accès au logement diminue, un phénomène inédit hormis durant la crise sanitaire.
>01 octobre 2024 Le Monde
Hébergement des sans-abri : la Cour des comptes dénonce des manquements de l’Etat
Dans un rapport publié mardi 1ᵉʳ octobre, la juridiction reproche à l’Etat d’avoir « choisi de faire comme si la croissance des besoins en matière d’hébergement d’urgence était temporaire », ce qui pèse sur la qualité de cette politique publique.
>27 septembre 2024 Le Monde
Logement : le monde du HLM affiche sa combativité
Les demandes de logement social ont atteint un nouveau record, à 2,7 millions, tandis que les attributions et les créations continuent de baisser. Réunis en congrès à Montpellier, les bailleurs sociaux ont souligné le manque de soutien des gouvernements successifs depuis 2017 et refusé de baisser les bras.
>27 septembre 2024 Le Monde
Plébiscitée au congrès HLM, la nouvelle ministre du logement, Valérie Létard, prévient qu’elle n’aura « pas de baguette magique »
Le milieu des bailleurs sociaux, réuni à Montpellier, s’est montré enthousiaste de la nomination de cette figure centriste qui connaît bien le secteur du logement.
>19 septembre 2024 Synthèse de presse de l’USH 697
2,7 millions de personnes en attente d’un logement social
Le nombre de ménages sur liste d’attente a atteint les 2,7 millions, soit 100 000 de plus qu’en 2023. Aucune région n’est épargnée.


Point presse rentrée 2024
> 21 septembre 2024 Le Dauphiné Libéré
Isère. Hébergement d’urgence : Grenoble crée 100 places supplémentaires…
… avec un budget de 350 000 euros. Les appartements qu’elles occupent sont soit propriété de la ville soit en conventionnement avec des associations. Les places financées par la ville vont ainsi passer de 240 à 340.
>20 septembre 2024 Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné
Quatre logements très sociaux ont été inaugurés à Eybens le 12 septembre
La rénovation de ces 4 logements dans un ensemble immobilier à Eybens est une réalisation emblématique d’Un Toit Pour Tous : rénover dans le diffus au lieu de construire de nouveaux bâtiments pour 673 000 euros financés par l’État, le Département, la Métro, la Fondation Abbé Pierre, la ville d’Eybens. Quatre logements qui étaient E et F au classement énergétique sont maintenant en B ou C
>17 septembre 2024 Le Dauphiné Libéré
Isère/ Eybens. Logement très social : « On y arrive quand tout le monde s’y met »
Un Toit Pour Tous a inauguré le 12 septembre quatre logements à Eybens destinés aux personnes à faibles ou très faibles revenus. Des appartements achetés et rénovés, illustrant la démarche de l’association et de sa coopérative foncière solidaire.
>12 septembre 2024 Synthèse de presse de l’USH 696
20 ans de renouvellement urbain avec l’Anru
L’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), créée en 2004, a profondément transformé les quartiers prioritaires de la ville (QPV) en France.
« Bien sûr, il y a des limites et des erreurs dans les programmes de l’Anru. Mais ce qu’il y a de formidable, c’est que pendant vingt ans nous avons porté cette politique et qu’elle n’a pas été remise en cause », souligne Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH.
À Lyon, l’expérimentation positive de l’encadrement des loyers
Depuis novembre 2021, Lyon a mis en place un système d’encadrement des loyers visant à limiter les augmentations excessives, en particulier pour les petites surfaces. Les autorités locales constatent aujourd’hui un tassement des loyers après une décennie de hausse. Environ 85% des annonces de location respectent les plafonds imposés.
>11 septembre 2024 Le Monde
Outre la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine, les bailleurs incriminent la baisse des objectifs de production de l’Etat et la « réduction de loyer de solidarité » (RLS) imposée depuis 2018 pour compenser la baisse de l’aide personnalisée au logement (APL).
>11 septembre 2024 Le Monde
Plus de 2,6 millions de ménages dans l’attente d’un logement social, un chiffre en hausse en 2024
Dans le détail, 1,8 million de ménages sont en attente d’un premier logement social et 870 000, déjà logés dans le parc existant, en attendent un nouveau, a annoncé mercredi Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat.
>9 septembre 2024 Le Dauphiné Libéré
Isère. Classement du coût de la vie étudiante : ou se trouve Grenoble ?…
… à la 22e place des villes françaises les plus chères. En ce qui concerne le logement : assez forte concentration d’étudiants, forte augmentation des loyers, 1 place pour 8 étudiants au Crous, fin du gel des loyers du Crous, interdiction de louer des passoires thermiques etc. font que certains vivent dans moins de 9 m2, en camping, dans leur voiture, font les trajets depuis Chambéry ou encore Lyon.
> 5 septembre 2024 Synthèse de presse de l’USH 695
Loi Kasbarian : premier bilan
Un an après l’entrée en application de la loi Kasbarian, le ministère du Logement dresse un premier bilan. Les interventions de la force publique sont passées de 147 en 2022 à 432 entre septembre 2023 et mai 2024. Le nombre de saisines a donc été multiplié par quatre entre avant et après la loi. S’agissant du nombre d’arrêtés d’expulsions forcées prononcés, il a plus que triplé, passant de 101 en 2022 à 356.
>31 août 2024 Le Dauphiné Libéré
Isère. Enfants à la rue : l’Isère pointée du doigt dans un rapport de l’Unicef.
141 enfants recensés à la rue la nuit du 19 août 2024 contre 98 le 1er septembre 2020. Ces nombres sont sous-évalués parce que basés sur les recours au 115 qui n’est plus appelé par 60% des personnes sans logement. La ville de Grenoble annonçait « 240 enfants sans adresse fixe » l’an dernier.
>29 août 2024 Synthèse de presse de l’USH 694
Le dernier baromètre d’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité recense 2 043 enfants à la rue, et ce nombre pourrait être encore sous-évalué. « On est face à un gouvernement démissionnaire qui n’a pas fait grand-chose et qui n’a même pas fait semblant de faire quelque chose », dénonce Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre
>27 août 2024 Le Dauphiné Libéré
Grenoble. Le campement du cours Berriat évacué, 25 personnes délogées…
… dont 17 « ont été mises à l’abri ». D’autres vont devoir reprendre le chemin de leur pays d’origine. D’après la ville, 3 personnes non reconnues mineures et une famille sont restées sans proposition. Ce campement occupant le site reliant le quartier Saint Bruno à la place de la gare avait progressivement grossi depuis février. Il servait de refuge à une trentaine de personnes dont de très nombreux enfants en bas âge.

Un Toit Pour Tous, tout court

Cet article, très intéressant, sur l’évolution des demandes et attributions de logements sociaux est extrait de La lettre de l’USH (union sociale pour l’habitat) de septembre 2024 que nous a communiqué Absise (association des bailleurs sociaux de l’Isère). Nous le publions avec son accord. Lire la suite

L’ADIL 38, un des baromètres du logement en Isère

Des déplacements tous azimuts
- les visites de logements : réception des travaux et livraisons de logement avec les services techniques, rencontre avec de nouveaux propriétaires solidaires, etc.
- les visites des locataires dans leur logement : lors de l’attribution, pour les conseils, les petits problèmes techniques et les expertises, les états des lieux, les rendez-vous avec les bénévoles bricoleurs .
Des interlocuteurs variés
Ils sont nombreux au sein d’Un Toit Pour Tous : avec les travailleurs sociaux, le service Patrimoine, la comptabilité et le contentieux, la coordinatrice des collectifs LASUR, et les bénévoles bricoleurs ; mais aussi à l’extérieur : les locataires et les propriétaires, bien sûr, les assistantes sociales de secteur, les bailleurs sociaux, les fournisseurs d’énergie, les entreprises de travaux, les syndics (1), les assureurs, les huissiers de justice etc.Des missions administratives
Les gestionnaires s’occupent bien sûr également d’établissement de baux de location et sous-location, de gestion des arrivées et des départs, de décompte des sorties, de réponse aux sollicitations et aux réclamations etc.Un temps d’échange important
Une trentaine de personnes (bénévoles, adhérents et salariés membres d’Un Toit Pour Tous) étaient présentes à l’événement ont pu ainsi mesurer les responsabilités du pôle logement, les dynamiques de collaboration avec les autres pôles et institutions, le fonctionnement de la commission d’attribution des logements, ainsi que les critères de sélection et de validation des candidatures. Sans oublier le rôle particulier d’une agence immobilière à vocation sociale, au plus près des locataires. À l’issue de cette présentation à quatre voix, plusieurs questions leur ont été posées, ouvrant une discussion enrichissante sur l’évolution de la fonction, les difficultés rencontrées, et les axes d’amélioration, notamment grâce au déploiement du logiciel COLLAB qui a permis de faciliter la gestion des données (validation de devis, règlement de factures, suivi des dossiers, etc.). La rencontre s’est conclue dans une ambiance conviviale, suivie d’un moment d’échange entre les participants. (1) Rappelons que les logements gérés par l’agence sont en diffus, donc répartis dans nombre de copropriétés