
Point presse janvier 2022
Point presse : s’informer pour agir en toute connaissance de cause. Le comité de rédaction du site web d’Un Toit Pour Tous sélectionne dans des quotidiens (surtout « Le Monde », « La Croix », « Le Dauphiné Libéré ») et dans des hebdomadaires et mensuels les articles couvrant les thèmes d’intervention de l’association.

Début 2022, en partenariat avec la FAPIL, UTPT a initié une campagne photographique auprès de nos locataires. Le 12 janvier dernier, nous sommes allés nous rendre au sein du foyer d’une famille albanaise à Fontaine et avons pu rencontrer le couple ainsi que leurs 3 enfants*.
Un parcours difficile…
À la suite de persécutions, la famille a dû quitter le pays sans pouvoir se prévaloir de la protection des autorités albanaises. Arrivée en France en 2016 et hébergée par une association, elle a été déboutée du droit d’asile en 2018 puis expulsée de son logement en 2019. La famille s’est retrouvée à la rue…
Face à cette situation d’urgence, un collectif citoyen s’est constitué autour de parents d’élèves de l’école pour venir en aide à la famille afin qu’elle ne dorme pas dehors et que les 3 enfants puissent poursuivre leur scolarisation. Après de multiples hébergements chez des tiers et au sein d’auberges de jeunesse, une situation à la fois précaire et anxiogène, le collectif s’est mis en recherche d’une solution plus pérenne afin de permettre à la famille de se stabiliser et d’envisager un avenir plus serein.
Vers une solution plus pérenne
C’est donc Un Toit Pour Tous qui a pris le relais, au travers des actions de Véronique et Estelle dans le cadre du dispositif LASUR, afin de trouver un logement à la famille et une aide à l’accompagnement social.
Aujourd’hui, les enfants ont des rêves similaires à ceux de leurs camarades d’école : l’un se voit futur joueur de foot professionnel, l’autre veut devenir mécanicien dans l’automobile.
C’est dans ce cadre apaisé que la famille nous a chaleureusement accueillis et s’est prêtée au jeu d’un reportage photo de plus d’une heure !
© Photographie de Thomas Carrage
* le plus grand n’a pas souhaité être pris en photo

L’assemblée générale d’Un toit pour tous Développement qui s’est tenue le 27 janvier marque un changement majeur pour la coopérative qui réalise les logements pour le compte de l’ensemble UTPT.
Après une course d’obstacles administratifs (La coopérative UTPT-D bientôt « foncière solidaire »), UTPT-D est érigée en coopérative foncière pour lui permettre d’intensifier son activité de production de logements très sociaux.
Un droit de vote pour les locataires
Pour la première fois, les locataires, à qui une part sociale est prêtée gratuitement, ont été invités à l’assemblée générale, au sein d’un collège dédié (collège 2), par lequel ils disposent de 10 % des voix.

Deux locataires, porteurs d’un total de 5 voix (trois pouvoirs ayant été donnés par d’autre locataires) se sont mobilisés pour cette première. Cette rencontre a permis de leur présenter l’activité de la coopérative et de répondre à l’ensemble de leurs questions avant de procéder au vote sur les résolutions proposées. Les deux locataires présents ont par ailleurs proposé d’aider Un Toit Pour Tous dans la mobilisation des locataires afin que nous puissions progressivement augmenter l’ampleur de cette dynamique de participation au sein de la coopérative.
Mise en place d’une souscription dynamique
L’ensemble des coopérateurs, locataires et coopérateurs institutionnels, ont validé à l’unanimité les modalités de lancement de la souscription de capital proposée par le président (montant maximum de celle-ci, sa durée etc.).
Rappelons que cette souscription de capital a pour objectif de mobiliser les fonds propres nécessaires à notre projet d’augmentation progressive du nombre de logements produits chaque année : de 20/22 logements annuels à 35 à horizon 4 ans.
Attention, compte tenu de ses statuts et des règles du code monétaire et financier, contrôlées par l’autorité des marchés financiers, notre coopérative foncière ne peut faire ni appel public à l’épargne ni à la publicité, mais devra procéder via son réseau de connaissances. Par ailleurs, tout souscripteur sera appelé préalablement à adhérer à UTPT.
La fin de l’année 2022 permettra de faire le point sur les souscriptions obtenues et d’évaluer l’efficacité de ce dispositif.
Un prochain article rendra compte de cette AG qui engage l’avenir, même si des résultats tangibles se mesureront sur le moyen terme.
Pour toutes questions, vous pouvez vous adresser à Paul Coste, président d’UTPT-D via l’adresse suivante : contact@untoitpourtous.org

Le gouvernement tente d’agir sur ce qu’il peut, au moins en partie, maîtriser. Ainsi :
– le tarif réglementé du gaz, vendu par ENGIE et des Entreprises locales de distribution (ELD) comme GEG (2) à Grenoble, est bloqué d’octobre 2021 jusqu’au 30 juin 2022 ;
– le tarif réglementé de l’électricité (tarif bleu d’EDF également offert par GEG) verra son augmentation de février 2022 limitée à 4%, selon l’intervention récente du premier ministre.
– dans les situations d’impayés, les fournisseurs n’ont plus le droit de couper complètement l’électricité pendant la trêve hivernale et doivent garantir une fourniture limitée.
– EDF vient d’annoncer qu’il maintiendra une fourniture minimale (autour de 1 kW) même en dehors de la trêve hivernale. Cette condition était demandée depuis longtemps par la fondation Abbé Pierre et aussi par le médiateur de l’énergie.
Énergie plus chère : quels moyens pour limiter les dégâts
La fin de l’été a été marquée par la hausse importante et simultanée des coûts de l’énergie sous toutes ses formes : carburants, électricité et gaz. Les États se sont révélés impuissants à contrôler les prix et ont recherché des moyens de soulager au moins en partie les dégâts causés sur les conditions de vie des plus pauvres. Cela s’est traduit pour la France par une série d’opérations exceptionnelles.
Le chèque énergie de mi-décembre
Pour les foyers qui ont bénéficié en 2021 du chèque énergie (1), il a été décidé de verser, au 15 décembre, un chèque supplémentaire de 100€ destiné à payer des factures d’énergie ou éventuellement des travaux d’économie d’énergie.
Comme la condition pour être reconnu bénéficiaire du chèque énergie est liée au revenu fiscal et à la composition du foyer, il est impératif d’avoir fait sa déclaration d’impôts même si le foyer n’est imposable.
Attention ! Le chèque énergie a une validité limitée.
L’indemnité inflation
C’est une aide individuelle de 100 € pour toute personne ayant un revenu net inférieur à 2000 euros (en octobre 2021).
Le versement est fait par l’employeur pour les salariés et par l’URSSAF ou la CAF pour la majorité des autres revenus. Pour en bénéficier la personne éligible doit faire connaître ses coordonnées bancaires.
À la différence du chèque énergie, l’indemnité inflation est individualisée et ne prend pas en compte la situation du foyer fiscal ; elle défavorise les couples à un seul revenu légèrement supérieur à 2 000 €. 38 millions de français devraient toucher cette indemnité, depuis les jeunes en formation jusqu’aux retraités.
Un Toit Pour Tous prend acte de ces aménagements avec satisfaction et souhaite que les autres distributeurs fassent la même chose
- c’est-à-dire les 5 800 000 foyers reconnus en précarité énergétique en France
- Gaz électricité de Grenoble



Point presse décembre 2021
Point presse : s’informer pour agir en toute connaissance de cause. Le comité de rédaction du site web d’Un Toit Pour Tous sélectionne dans des quotidiens (surtout « Le Monde », « La Croix », « Le Dauphiné Libéré ») et dans des hebdomadaires et mensuels les articles couvrant les thèmes d’intervention de l’association.


Point presse novembre 2021
Point presse : s’informer pour agir en toute connaissance de cause. Le comité de rédaction du site web d’Un Toit Pour Tous sélectionne dans des quotidiens (surtout « Le Monde », « La Croix », « Le Dauphiné Libéré ») et dans des hebdomadaires et mensuels les articles couvrant les thèmes d’intervention de l’association.

Le dernier 12-14 d’Un Toit Pour Tous se proposait d’apporter un éclairage sur les nouveautés intervenues dans le domaine de l’hébergement d’urgence.
Tout d’abord, un diaporama donnant les éléments de cadrage a été présenté par Chloé Mollard de l’Observatoire de l’Hébergement et du Logement et synthétisé par Francis Silvente (vice-président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité au niveau régional).
Ensuite, sont intervenues Angélique Giannini (Médecins du Monde) et Alice Lecomte (DAHUS, rien à voir avec l’animal mythique des montagnes, l’acronyme est décrypté ci-après) sur le lien entre social et santé et la présentation du Dispositif d’Appui à l’Hébergement d’Urgence pour la Santé.
Enfin, la parole était donnée à Maïwenn Abjean (Femmes SDF) qui a témoigné des difficultés spécifiques rencontrées par les femmes et des besoins non pris en compte dans les hébergements d’urgence.
Voici ce qu’on peut en retenir :
- désormais, plus de gestion « au thermomètre », mais une programmation pluriannuelle, avec néanmoins l’inconvénient majeur d’une enveloppe financière fermée, sans réajustement possible ;
- La pandémie a permis d’atteindre un nombre de places d’hébergement qualifié auparavant d’irréalisable.
- Inconditionnalité et continuité : des principes réaffirmés, mais pas toujours respectés.
- Un objectif de réduction des places d’hébergement d’urgence (-546, soit -2,73%), prioritairement nuitées en hôtel. Cette réduction s’opérera au profit de solutions s’inscrivant dans la démarche du « Logement d’abord » qui se voit privilégiée.
- Une inquiétude néanmoins pour les personnes aux droits incomplets qui ne pourront y prétendre.
Certains points de vigilance ont été soulevés :
- calendrier de mise en œuvre
- modalités de concertation différentes selon les régions
- obligation de réaliser des économies
- risque d’une gestion à 2 vitesses selon les publics.
Pour le lien entre santé et social, qui s’est tissé au plus fort de la pandémie à travers la création d’une équipe mobile d’appui sanitaire, l’objectif est de poursuivre la démarche engagée : l’agence régionale de santé (ARS) a accordé un financement d’un an au DAHUS après le bilan présenté en juin 2020. L’ARS et le DAHUS insistent pour que soient prises en compte une définition de conditions minimales à remplir pour les lieux d’hébergement, des réflexions sur la sécurité alimentaire…
L’intégralité de ce 12-14 est visible ici :
La situation de l’hébergement d’urgence en Isère : retour sur les dernières transformations
ARS Agence régionale de santé
DAHUS Dispositif d’Appui à l’Hébergement d’Urgence pour la Santé